mercredi 2 février 2011

Le Costume d'Arles vu par Leo Lelée

Le Costume d'Arles vu par Leo Lelée

Quand Leo Lelée arrive en pays d'Arles, c'est le choc inévitable. Un tel charme, une telle noblesse, hérités de l'Antiquité et jalousement conservés, ne peuvent laisser insensible le jeune artiste prêt à vibrer au moindre rayon de beauté qu'il capte d'instinct pour illuminer sa nouvelle palette, ce qui fait dire à Marius Jouveau : «Qui ne l'a point vu courir par les rues, derrière les Arlésiennes qui passaient, pour noter tel détail du costume ou telle attitude commandée par le manteau ou le châle ? Aucun autre peintre ne peut se comparer à lui pour l'exactitude non seulement des vêtements mais encore de l'attitude, de la façon d'être et de se tenir des Arlésiennes».
Tous ces détails font les délices de l'Imagier, dont Marcel Provence, conservateur du Musée du Vieil-Aix, a pu écrire : «Lelée surgira à point pour noter, d'un crayon inlassable, manié par un œil fureteur, une main souple, un corps léger... les ports et les démarches. La plume ou le pinceau de cet «Anjouvin», devenu provençal, aura noté inlassablement, fidèlement, intelligemment. Sa moisson d'attraits divers est considérable et précieuse au suprême degré».
De ces carnets et de ces croquis, naissent dans l'atelier des planches entières d'études de pose qu'il complète par des observations relevées dans les vitrines du Museon. Parfois c'est lui qui corrige, refait, aménage, crée, installe, en collaboration avec Frédéric Mistral et Honoré Dauphin puis avec Fernand Benoit, les mannequins et leurs décors vestimentaires, redonnant aux filles d'Arles le goût et l'idée du port du costume traditionnel. Jacques Gilles évoque en termes éloquents ce souci de Lelée : «Le nombre croissant d'Arlésiennes en costume était pour lui comme une récompense méritée. Combien n'a-t-il pas donné de ses dessins pour que, disait-il, en chaque maison la vue d'une coiffe ou d'une chapelle fasse des envieuses».
Un journaliste de l'époque commentant le premier contact de Frédéric Mistral avec les Arlésiennes de Lelée a pu écrire : «Ce fut un émerveillement des yeux quand, succédant les unes aux autres, hors de leurs gaines protectrices, les images accrochées ici, accotées là, voire essaimées sur le sol, développèrent aux regards la suggestion de leur magie». Il concluait : «Lelée est bien incontestablement le véritable traducteur de ce poème vivant que l'on nomme l'Artésienne».
Lelée a fixé définitivement le costume d'Arles, la façon de se vêtir, de se coiffer... et la meilleure façon de le porter, dans un « traité sur le costume d'Arles », qui fait référence.
« J'ai publié vingt-deux planches de mode, qui représentent le costume arlésien et les transformations qui lui ont été faites à différentes époques » disait-il...
Les planches de ce traité sont reproduites intégralement (p. 130 à 147) de l'excellent ouvrage « De Lelée à d'Arbaud » que j'ai publié en autoédition, disponible chez l'auteur : 7 Rue Commandant Maigre - Arles T 0490968640 (36 €)
Michel GAY
Communiqué de presse 24/1/11
Michel GAY au Carré d'Art
Historien spécialiste « Arts et Lettres de France », Michel GAY vient de publier un nouvel ouvrage dédié « au Midi qui chante ». Sorti des presses des Editions de l'Officine 45 Rue des Petites Ecuries -75010 PARIS, le livre a été présenté à la Presse fin 2010, au Salon annuel du Livre, dans les galeries d'honneur de l'Hôtel des Invalides.
De l'avis unanime, cet ouvrage relié de 250 pages, enrichi de plus de 500 magnifiques illustrations est considéré comme l'un des meilleurs des plus récents documents consacrés aux cultures provençale et languedocienne. Ce qui lui a valu d'obtenir plusieurs prix d'honneur, nationaux ou internationaux.
L'auteur a dédicacé l'ouvrage, lors du Salon de la Biographie, au Carré d'Art de Nîmes, Dimanche 30 Janvier 2011, de 14 à 19 h. (Entrée libre).
http://leo.lelee.free.fr/

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