par Claude SINTES, conservateur du musée de l’Arles Antique.
La découverte de la barge romaine dans les eaux du Rhône, sa remontée, son transport pour traitement anti corrosion, son retour au Musée …
Le Musée départemental de l’Arles Antique s’agrandit en vue de 2013
LES FOUILLES DU RHÔNE ONT PERMIS DE METTRE AU JOUR DE NOMBREUX OBJETS, LE FAMEUX BUSTE DE CÉSAR MAIS AUSSI UNE BARGE ROMAINE QUI SERONT EXPOSÉS DANS UNE NOUVELLE AILE DU MUSÉE, DEVENU TROP EXIGU.
Le travail de sauvegarde de la barge sera particulièrement complexe, et devrait s’effectuer en plusieurs étapes :
1-Sortir la barge du fleuve
Soit des techniques d’archéologie sous-marine, soit des batardeaux. Cette dernière technique, est beaucoup plus impressionnante car elle isole les fouilles du fleuve, permettant ainsi de travailler au sec, en plein milieu du fleuve.
1-Sortir la barge du fleuve
Soit des techniques d’archéologie sous-marine, soit des batardeaux. Cette dernière technique, est beaucoup plus impressionnante car elle isole les fouilles du fleuve, permettant ainsi de travailler au sec, en plein milieu du fleuve.
Les archéologues ont remonté du Rhône de nombreux objets au caractère exceptionnel de par leur état de conservation et pour l’intérêt qu’ils représentent en offrant un aperçu de la vie telle qu’elle était du temps de l’Arles romaine.
Aujourd’hui, avec l’exposition temporaire autour de César, seules 500 pièces exposées, mais les archéologues ont en déjà remonté plus de 30 000 au total, et il en reste surement encore beaucoup à découvrir et remonter, dont une barge romaine de 30 mètres de long, datée précisément de l’an 30 Après JC.Claude Sintes, le directeur du musée nous précise que « ces objets donnent une véritable compréhension de toute cette organisation commerciale qui se faisait entre l’Europe du Nord et Bassin de la Méditerranée, on comprend comment on organisait le transport des biens, des personnes. C’est une avancée scientifique de premier ordre. Le Conseil Général a souhaité que l’on puisse montrer aux populations, la richesse de ces fouilles, parce qu’elles parlent à nous tous. Avoir des informations sur ce domaine là, c’est comprendre mieux, quelque chose comme la mondialisation, parce que c’était déjà fait d’une certaine mesure à l’époque antique».
2-Traitement spécifique pour sa conservation durable au sec
Le bateau, une fois désossé, sera amené à Grenoble où il sera traité avec des technologies de pointe pour assurer sa bonne conservation future : rayonnements Gamma ( techniques nucléaires) et lyophilisation « Les objets sont traités puis sont congelés, pour que toutes les molécules d’eau à l’intérieur, puissent être extraies sous forme de vapeur. Les bois gorgés d’eau à l’origine seront désormais stables. » explique Claude Sintes.
Le bateau, une fois désossé, sera amené à Grenoble où il sera traité avec des technologies de pointe pour assurer sa bonne conservation future : rayonnements Gamma ( techniques nucléaires) et lyophilisation « Les objets sont traités puis sont congelés, pour que toutes les molécules d’eau à l’intérieur, puissent être extraies sous forme de vapeur. Les bois gorgés d’eau à l’origine seront désormais stables. » explique Claude Sintes.
3-Installation et remontage dans la nouvelle aile du musée
De retour de Grenoble, la barge pourrait être remontée devant le public en vue de l’année culturelle 2013 et sera accompagnée des nombreux objets collectés lors des fouilles du Rhône.
De retour de Grenoble, la barge pourrait être remontée devant le public en vue de l’année culturelle 2013 et sera accompagnée des nombreux objets collectés lors des fouilles du Rhône.
Ces travaux sont estimés à 8 millions d’euros pour une livraison en 2013. Le Conseil Général 13 a prévu un investissement exceptionnel de 6 M€, les 2 M€ restant pourraient être pris à la charge de partenaires privés. Jean Noël Guerini a annoncé ce 7 juin 2010 qu’un accord de principe avait été trouvé dans ce sens avec la Compagnie Nationale du Rhône.
Maquette montrant la découverte de la barge romaine.
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