Pour nos amis qui viennent nous rendre visite début mai, voici des infos sur une des traditions de notre région :
ORIGINE DE LA COURSE
Le plus ancien témoignage sur l'origine des jeux taurins remonte en 1402 à Arles : une course avait été donnée en l'honneur de Louis II, Comte de Provence.
LA COURSE
Un peu plus tard, vers la fin du 19ème siècle, les règles de la course camarguaise se profilent : on fixe les attributs sur les cornes du taureau (fleurs, foulards, cocardes tricolores aux couleurs de la monade, parfois même saucissons ou autres victuailles) destinés à être enlevés par les jeunes amateurs.
LE REGLEMENT
C'est dans les années 1890 que les éleveurs de taureaux prennent conscience de l'importance de la race de taureau « Camargue » qui, grâce à sa morphologie et à sa combativité, le prédispose à la course plutôt qu’aux travaux des champs ou à la production de viande. Ainsi dès le début du XXéme siècle, dans de petites arènes de fortune, les plans, voit-on s’affronter des taureaux de grande qualité et des hommes passés maîtres dans l'art du raset. On commence alors à fixer une cocarde sur les cornes du taureau, et des primes sont attribuées à celui qui ira décrocher l'attribut : c 'est la course libre.
Un règlement concernant les cocardes et les crochets est alors adopté. Seuls les « vrais » raseteurs habillés désormais de blanc sont acceptés en piste. De nouveaux attributs seront ajoutés un peu plus tard.
LA FFCC
La Fédération Française de la Course Camarguaise est depuis 1975 l'instance officielle qui réglemente l'ensemble des courses.
Site internet : www.ffcc.info
Espace jeunes : http://jeunes.ffcc.info
GLOSSAIRE
La présidence est composée d'un président et de deux assesseurs. Elle veille au respect des règles et annonce les primes. Dans l'arène, elle se situe en face ou sur le toril.
Les attributs
Les cocardiers sont arrivés par camion, le char, le matin de la course et repartiront de même aux pâturages, à la fin de la journée. En général, le bon cocardier est castré. Parmi les plus célèbres, on peut citer : le Sanglier (1920), Vovo (1950), Goya (1970), Baraïé(1990).
Les raseteurs, à l'origine formés « sur le tas », peuvent aujourd'hui s'inscrire dans des écoles de Raseteurs. Parmi les plus célèbres, on peut citer : Rey, Fidani, Voile, Soler, Castro, Chomel, Allouani.
LES COURSES
(de MARS à NOVEMBRE)
La royale : les six meilleurs taureaux d'un même élevage. *
Le concours de manades : course composée de taureaux de plusieurs élevages.
La course de tau. : course de taureaux non castrés.
La course de vaches cocardières: course de vaches exclusivement.
La course de ligue. : course de taureaux jeunes avec raseteurs débutants (stagiaires).
Déroulement d’une course camarguaise
Dans les arènes, l'après-midi :
La capelado : avant la course, défilé et salut des raseteurs.
6 taureaux qui courent chacun 1/4 d'heure.
Après le 3ème taureau, 1/4 d'heure d'entracte.
A l'issue de la course, parfois une vachette pour la jeunesse
et les apprentis raseteurs, puis la Bandido (ou « l'échappée »).
La course d’un biou (ou d’une vache)
1) 1° sonnerie de trompette (longue) : annonce la sortie du taureau
2) Le. taureau. (biou) sort du toril et cherche « son camp », un endroit dans le plan où il pourra se défendre (généralement un angle). La Présidence* annonce : le nom du taureau, le nom de la manade et les primes des attributs * (cocarde-glands). Lors des concours de Manades, le cocardier* (ou la vache cocardière) porte parfois la devise (couleurs de la rnanade accrochées sur le garrot) (non primée).
3) 2° sonnerie de trompette (courte) qui invite les raseteurs* à provoquer le taureau.
4) Le raset
1° temps; le tourneur, un ancien raseteur, par des gestes et par la voix, attire
l'attention du taureau pour bien le « placer » et préparer une course favorable au raseteur (préparation du raset), le raseteur se met en position.
2° temps : le raseteur démarre sa course et déclenche la charge du taureau.
3° temps.• le taureau et le raseteur se croisent, c'est la rencontre, le raset : avec son crochet, le raseteur essaie d'enlever un attribut (la cocarde d'abord, puis les glands, et enfin, la 1ère et la 2ème ficelle).
4° temps.- fuite de l'homme au-dessus des barrières. Le bon cocardier le poursuit jusqu'à taper contre l'obstacle : c'est le coup de barrière, salué par la musique de CARMEN.
5) Le taureau reste au maximum 15 minutes en piste. Une 3ème sonnerie indique le retour du taureau au Toril dès qu'il a été dépouillé ou non de tous ses attributs ou dès qu'il a couru « son quart d'heure ».
Si le taureau refuse de rentrer au toril : on fait sortir le simbeù (taureau conducteur de la manade avec une cloche au cou), en général le cocardier le rejoint et rentre aussitôt avec lui. Si le taureau ne suit pas le simbeù, un gardian vient le menacer avec le fer (le trident).